Pays de la mer

  'abord, il y a la senteur, douce et puissante, de celles qui ne se trompent pas ;
celle que l'on retrouve dans l'huître fraîche, dans le goémon laissé par la basse mer, que l'on devine lorsque la marée libère le sable humide.

  nsuite, il y a une sorte de rumeur, une respiration puissante, régulière de monstre marin : celle des vagues océanes qui échouent sur la grève, de la boule qui se brise sur les roches.

  t puis, il y a la lumière.
La transparence bleutée qui se reflète dans le ciel.
Le gris doux et profond des nuages qui jouent avec le soleil, il y a ces traits de lumière éblouissante lorsqu'ils s'écartent.

  nfin, il y a la mer : la mer et son immensité bordée par la ligne de l'horizon.
Elle et sa froideur lorsque le matin la tire des ténèbres.
Elle et sa douceur lorsque le ciel l'embrase.
Elle et sa furie lorsque la tempête la lève contre la terre.

  a mer ne s'apprivoise pas.
On apprend à l'aimer, à la comprendre, à la fréquenter, peu à peu.
La première fois, elle déroute ; insaisissable et vaste.
Mais elle fascine aussi.

  lle attire.

  t puis, il y a là-bas ces voiles blanches qui vont et viennent dans le vent.
Il y a ces enfants qui jouent dans les embruns sous des voiles multicolores.
Il y a le rêve d'en être.
Le besoin de céder à l'appel du large : une sortie en mer, pour la pêche ou pour tenter la voile ou le kayak.

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